LE SOMMET SUR L’ALIMENTATION : DES CIBLES AMBITIEUSES
Le Sommet sur l’alimentation, tenu le 17 novembre dernier, est l’aboutissement d’une démarche de consultation entamée l’an dernier, en vue de l’adoption d’une politique bioalimentaire québécoise en 2018. À ce chapitre, le gouvernement du Québec a su retenir l’essentiel des grands consensus exprimés tout au long de la consultation, c’est-à-dire augmenter de façon significative la production et la transformation agroalimentaire québécoise en répondant aux nombreuses attentes de nos consommateurs. Pour atteindre ces cibles, le Québec devra augmenter la présence de ses produits sur tous les marchés.
Notamment, le gouvernement propose de porter à 15 milliards de dollars (G$), d’ici 2025, les investissements (privés et publics) des secteurs de la production, de la capture et de la transformation alimentaire au Québec (3 G$ de plus que pour la période 2006-2015). Il envisage aussi d’ajouter 10 G$ de contenu québécois dans les produits alimentaires achetés au Québec et de porter à 14 G$ d’ici 2025 les exportations bioalimentaires à l’international (6 G$ de plus que pour la période 2006-2015). Un des moyens identifiés pour atteindre ces cibles est de doubler la superficie en production biologique d’ici 2025.
À l’issue du Sommet, le premier ministre, Philippe Couillard, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Laurent Lessard, ont confirmé le dépôt de la politique bioalimentaire du Québec au printemps 2018. Elle sera articulée autour de quatre priorités, soit l’offre alimentaire, la prospérité économique, la production responsable ainsi que la vitalité et l’occupation du territoire.
Entre autres, pour assurer la vitalité des territoires, il est proposé de :
- protéger les territoires agricoles et maritimes pour les générations futures;
- mettre en valeur les territoires par une intervention adaptée à leurs spécificités;
- renforcer la synergie entre les territoires et le secteur bioalimentaire.
- Passe par : engagement et concertation des acteurs territoriaux (ex. : plans de développement de la zone agricole, ententes sectorielles, etc.), filières émergentes (soutien, reconnaissance, accès aux infrastructures de transport, de conditionnement, de transformation et de commercialisation), outils de soutien modulés selon les spécificités régionales, outils de protection des terres agricoles, etc.
Les documents et vidéos du Sommet sont accessibles sur le site Internet du MAPAQ au www.mapaq.gouv.qc.ca